L’éveil du printemps, par la Cie Demain dès l’aube
Poster un commentaire1 février 2016 par nouvellesrepliques
Pour leur dernière au Théâtre des Clochards Célestes la Compagnie Demain Dès L’aube a su proposer un Éveil du Printemps à hauteur des attentes et des retours entendus depuis leur première, le 12 janvier. Compagnie originaire de Seynod, en Haute-Savoie, ils ont crée ensemble cette pièce, depuis août 2014.
Dès le début l’énergie scénique est palpable, avec les nombreux personnages que le public rencontre. Alternant moments d’agitation et moments plus calmes la pièce nous emporte vers une inquiétante réalité et vers des sujets poussés, voire tabous mais joués avec une sincérité et un talent déroutants. Tension, action et interaction se rejoignent ensuite dans des duos ou des trios scéniques, empreints de légèreté, de profondeur et de justesse.
Plusieurs scènes sont marquantes, parmi lesquelles celle entre une jeune fille de quatorze ans et sa mère, qui lui dit que la cigogne a apporté un nouveau bébé a sa sœur aînée. La jeune fille demande si elle est « entrée par la fenêtre ou la cheminée ». S’ensuit alors une discussion des plus drôles sur comment faire un enfant. Exacerbation des non-dits. Que ce soit dans les scènes communes ou dans les monologues un travail remarquable d’élocution et de prononciation est à souligner, de même que les pauses quasi photographiques auxquelles s’adonnent quelques comédiens. Le décors est sobre, sans artifices : un tas de terre gît au sol et sera transformé tout au long de la pièce. Lieu de vie mais aussi accessoire de jeu la terre est à la fois un lit, un tombeau, un coin de jardin ou un bout de terrain.
La Compagnie Demain Dès L’aube nous présente ainsi une certaine jeunesse, par de jeunes comédiennes et comédiens très prometteurs. Grégory Benoît, comédien remarquable de L’Éveil du Printemps revient aux Clochards Célestes, en tant que metteur en scène, pour Le Horla, qui y sera joué du 26 janvier au 6 février.
Marie-Caroline Guérard